Époque contemporaine
Politique et conflits armés
Au cours des XIXe et XXe siècles, le passage de la royauté traditionnelle à la représentation démocratique est caractérisé par une alternance rapide de régimes monarchiques et républicains et par plusieurs révolutions associées à des guerres civiles.
La Révolution française (1789-1799) donne lieu à la mise en place de la Première République (1792-1804) à laquelle succède le premier régime impérial proclamé par Napoléon Bonaparte. Menées en 1805 et 1815, les guerres napoléoniennes ont fortement marqué l’histoire européenne, notamment en Belgique, en Allemagne et en Russie où se trouvent les plus grands champs de bataille. À Étaples (Pas-de-Calais), les baraques de campement creusées dans le sol et alignées en respectant les hiérarchies militaires ont livré un témoignage matériel inédit sur les manières de camper et les conditions de vie des troupes d’infanterie de Napoléon stationnées sur la côte entre 1803 et 1805, en attente de l’invasion planifiée par l’Angleterre.
En 1814, la monarchie est restaurée, puis la révolution de 1848 marque le début de la Deuxième République et met un terme définitif à la royauté en France.
À partir des années 1850, la France et, entre autres, l’Allemagne, l’Italie ou le Royaume-Uni, étendent leurs empires en Afrique et en Asie. La France installe des colonies au Maroc, en Algérie, en Tunisie ainsi qu’en Indochine. Dans les années 1950, ces pays réclameront leur indépendance et obtiendront la décolonisation.
Au XXe siècle, deux grands conflits mondiaux traduisent l’affirmation des nationalismes en Europe. Ces guerres ont laissé des traces d’autant plus manifestes que les engagements militaires en hommes et en moyens logistiques ont été sans précédent.
Depuis une trentaine d’années, en mettant au jour de nombreux vestiges des cantonnements, des fortifications et des zones de combat ainsi que la « culture matérielle » des soldats (équipements, armements, artisanats), l’archéologie livre de manière non censurée, loin des discours de propagande, la matérialité des modes de vie des soldats en zone de conflits. Par exemple, les dépotoirs des régiments allemands ayant établi leur camp de repos à Isle-sur-Suippe (Marne) entre 1914 et 1918 sont non seulement révélateurs des comportements des soldats au repos, mais renseignent aussi sur les conditions réelles de ravitaillement du front et sur la réalité des échanges entre combattants et populations civiles à l’arrière du front.
À quelques kilomètres de là, la fouille du cimetière allemand de Boult-sur-Suippe (Marne) permet d’étudier la prise en charge des blessés et des défunts, du champ de bataille à la nécropole. En mettant au jour les restes des corps de soldats tombés au cours des combats, les archéologues participent fréquemment à l’identification de ceux dont on avait perdu la trace et qui se trouvent, dès lors, socialement réintégrés. C’est le cas de 20 compagnons d’armes dont les restes osseux ont été retrouvés positionnés côte-à-côte, sur le site de Saint-Laurent-Blangy (Pas-de-Calais). Leurs vestiges d’uniformes ont permis d’identifier un groupe d’amis, tous venus du village de Grimsby (Angleterre), puis de restituer leurs corps aux familles. De même, le croisement des sources historiques avec les données topographiques et archéologiques autour d’une sépulture collective située à Saint-Rémy-la-Calonne (Meuse) a indiqué qu’Alain Fournier, auteur du Grand Meaulnes, était l’un de ces soldats inhumés.
Artefacts de 1914-1918. Les archéologues ont mis au jour un riche mobilier révélant le quotidien des soldats : bouteilles de vin, d'eau gazeuse, flacons pharmaceutiques, boites de conserves etc. Des ossements animaux, portant des traces de découpe, reflètent l'alimentation des soldats.
Parc d'activité Sohettes, Isle-sur-Suippe (Marne), 2014. ©Denis Gliksman, Inrap
Paire de bottes avec des tibias. Contrairement au règlement allemand qui préconise la récupération des effets militaires, les défunts morts au combat portent encore leurs uniformes (vareuse, pantalon, sous-vêtements et bottes) et leur équipement (casque, ceinturon et cartouchières, décorations, etc.).
Les Golets, Boult-sur-Suippe (Marne), 2016. ©Denis Gliksman, Inrap
Tessons de bouteilles, flacons pharmaceutiques, ouvre-boîtes, boutons. À Saint-Parize-le-Châtel, un hôpital de campagne américain de 1917-1918 a pu être examiné. Le matériel médical mis en évidence témoigne des techniques de la médecine de guerre.
Ancien hôpital militaire américain, Saint-Parize-le-Châtel (Nièvre), 2014. ©Denis Gliksman, Inrap
La sépulture collective des Grimsby Chums, littéralement les "potes de Grimsby", surnom que s'étaient donné ces hommes du 10e bataillon du Lincolnshire Regiment, a été découverte lors de la fouille d'un site gaulois et gallo-romain. Les corps de 20 soldats, probablement tombés sur le front au printemps 1917, ont été pour la plupart déposés coude à coude.
Saint-Laurent-de-Blangy (Pas-de-Calais), 2002. ©Gilles Prilaux, Inrap
Industrie
Productivisme et capitalisme bouleversent les échelles de production et les organisations du travail. L’archéologie industrielle décrypte les transformations des moyens et des systèmes de production à travers les installations minières ou métallurgiques, les usines, les manufactures et les moyens de transports.
Si la Révolution industrielle connaît son apogée dans les années 1840-1850 en Europe, elle a débuté dans le dernier tiers du XVIIIe siècle, en s’appuyant sur d’importantes évolutions énergétiques. En moins d’un siècle, la vapeur, le charbon de terre, l’électricité, puis le pétrole se succèdent. Les chaînes de production se mécanisent et s’automatisent. L’industrie normalise les matériaux traditionnels (bois, tissus, métaux). Au XXe siècle, de nouveaux alliages voient le jour : caoutchouc, ciments, béton, bakélite, plastique, etc.
Le fort développement des réseaux de transport, ferré d’une part, surtout à partir des années 1840, et routier d’autre part, avec l’essor de l’automobile en particulier après la Première Guerre mondiale, sonne la fin du transport à cheval et le début des circulations à grande distance pour un nombre de personnes de plus en plus grand. Construite en 1837, l’imposante gare du Pecq (terminus de la ligne Paris-Saint-Lazare – Saint-Germain-en-Laye) montre la volonté d’investir dans le chemin de fer pour l’avenir. Sa grandeur et la qualité de sa construction (murs de parement, caves, plaques de retournement de locomotives), mais aussi les vaisselles, boutons et appliques ornés de motifs au registre ferroviaire mis en évidence par les archéologues visent indéniablement à promouvoir ce nouveau mode de transport, vecteur de l’essor économique lié à l’industrialisation du pays.
En parallèle, les industries de transformation connaissent une progression sans précédent. Ces mutations technologiques s’illustrent bien à travers l’histoire économique des Antilles, de la Guyane ou de la Réunion. Cette dernière a adopté son propre système industriel particulièrement tôt. Probablement poussées par les difficultés à s’approvisionner en matières premières et en technologie, 300 usines sucrières voient ainsi le jour au XIXe siècle le long des côtes de l’île. Récemment, les vestiges des anciens bâtiments et machines de la sucrerie de Grand-Fond à Saint-Paul (Réunion) ou ceux de Coconi (Mayotte) ont permis d’analyser les modes de construction architecturaux et de documenter les étapes de la chaîne de production industrielle.
À Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine), une faïencerie du XIXe siècle a bénéficié d’une approche inédite croisant les données historiques avec les observations archéologiques. Habituellement basée uniquement sur les artefacts en faïence ou en porcelaine conservés par les musées, l’étude de l’évolution de la production manufacturière de cette faïencerie s’est aussi appuyée sur les ratés de cuisson et les moules d’objets mis en évidence par la fouille des dépotoirs. Ces derniers ont apporté un nouvel éclairage sur les processus de fabrication et sur l’évolution des manières de produire à grande échelle.
Mobilier métallique (non restauré) issu de la fouille de la gare du Pecq. Il s’agit d’un bouton orné du décor en bas-relief d'une locomotive sur lequel nous pouvons lire l'inscription "Saint-Germain Versailles", du nom de l'une des compagnies fondées en 1837 par les frères Péreire.
Pecq (Yvelines), 2017. ©Laurent Petit, Inrap
Vue générale de l'ancienne usine sucrière du Domaine de Coconi. La chaudière principale alimente le moteur à vapeur qui permet le broyage par le moulin à cannes (en photo). Suivent alors différentes opérations qui utilisent des machines spécifiques : première décantation, évaporation, cuite et enfin raffinage.
Domaine de Coconi, Ouangani (Mayotte), 2014. ©Xavier Peixoto, Inrap
Fosse dépotoir de la manufacture royale de faïence et de porcelaine, dernier quart du XVIIIe s. La fosse contient des biscuits (ou rebuts de cuisson) de faïence, des fragments de pièces émaillées dont certaines portent un décor peint.
Centre-ville îlot ouest, Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine), 2001. ©Loïc de Cargouët, Inrap
Vue aérienne de l'usine sucrière de Grand-Fond.
Probablement édifiée au début du XIXe siècle, la sucrerie de Grand-Fond connaît sa dernière campagne sucrière en 1894, avant d'être transférée à l'usine de Savanna.
Grand-Fond, Pointe des Aigrettes à Saint-Paul (La Réunion), 2014. © Sébastien Turay, Inrap, Sur une île
Société
Le passage d’une économie essentiellement agricole à une économie industrielle suscite de fortes répercussions sur les pratiques sociales. Des familles, parfois des villages entiers, quittent la campagne pour aller travailler à l’usine. On assiste à la naissance d’une culture ouvrière et d’une vision paternaliste de la gestion du monde des travailleurs.
Autour des usines qui se multiplient, logements et lotissements ouvriers permettent aux patrons de sédentariser la main d’œuvre à deux pas des sites de production. Jardins maraîchers, équipements sportifs ou culturels, économats, écoles ou lieux de culte complètent la palette des services mis à disposition des ouvriers par les dirigeants de l’usine. Au sein de ces cités ouvrières, l’apparition puis l’affirmation de la classe ouvrière se traduisent, notamment, par la création de partis politiques dédiés à la défense des droits des travailleurs.
Loin de l’usine, cette conception paternaliste de l’encadrement des ouvriers au travail imprègne aussi la manière de prendre en charge les indigents, les personnes âgées ou celles aux comportements dysfonctionnels.
En Grande-Bretagne, par exemple, les workhouses (littéralement « maisons de travail ») sont des lieux d’enfermement où l’assistance aux plus démunis se conjugue avec le travail (blanchisserie, bois, forge, etc.) qui vise à éviter l’oisiveté et à maintenir une forme de contrôle social.
En France, les fouilles des bagnes, notamment en Guyane, des maisons centrales de santé comme à Saint-Pierre de la Martinique (asile d’aliénés) ou à Gaillon dans l’Eure (pénitencier pour jeunes détenus) permettent à l’archéologie de documenter l’évolution des manières de traiter l’aliénation mentale et la criminalité depuis le début du XIXe siècle. Le site du pénitencier d’enfants de la rivière Saint-Denis à La Réunion en fournit un autre exemple. En croisant sources écrites et études de terrain, historiens et archéologues ont mis en évidence les rudes conditions de vie et de travail des enfants placés par la justice au sein de cette maison de redressement gérée par une congrégation de spiritains de 1864 à 1879.
Maison coloniale de Santé de Saint-Pierre de la Martinique, créée en 1837. Il s’agissait d’un hôpital psychiatrique destiné au traitement des aliénés, à l’image des hospices métropolitains. Avant l’éruption en 1902, cette maison comptait 200 patients environ.
©Domaine public
Vestiges de la colonie pénitentiaire de l’Îlet à Guillaume. Un bassin a été creusé dans la basse-cour et un conduit souterrain l’alimentait en eau.
Îlet à Guillaume, Saint-Denis (La Réunion), 2020 ©Inrap
Vue générale de la première halle du camp de la Réclusion. Elle comportait un dortoir de réclusionnaires et au fond la chambre des surveillants. Le quartier pénitentiaire de Saint-Joseph est construit entre 1897 et 1906 sur le plateau de l’île puis agrandi à partir de 1913.
Camp de la Réclusion de l'Île Saint-Joseph (Guyane), 2020. © Alexandre Coulaud, Inrap
Modes de vie et consommation
Les progrès techniques favorisent l’élévation du niveau de vie et du degré d’aménagement des logements. À partir du milieu du XIXe siècle, le développement de la production de masse provoque un consumérisme croissant. C’est la naissance de la société de consommation.
En ville, « l’immeuble de rapport » qui superpose les appartements destinés à la location se généralise au XIXe siècle. Les appartements de type « bourgeois », comportant au minimum salon, salle à manger, chambres, cuisine, toilettes et salle d’eau, n’apparaissent que dans un second temps. À la fin du XIXe siècle, l’éclairage électrique, l’eau courante et le « gaz à tous les étages » parfont les conditions de vie. L’espace public urbain se dote aussi de nouveaux services et équipements : mairie, gare, bains-douches, jardin public, théâtre…
En milieu rural, la distinction entre les espaces réservés aux bêtes et ceux dédiés aux hommes va croissante et s’accélère au XXe siècle. L’intérieur des habitats se cloisonne davantage : l’espace à vivre est séparé des chambres qui deviennent individuelles.
Dans les espaces ruraux repoussés en périphérie des grandes villes, on continue de cultiver des fruits et des légumes pour approvisionner la population urbaine qui augmente. Ce maraîchage local et à grande échelle perdurera jusque dans les années 1960. Les sciences archéobotaniques et géo-archéologiques permettent de documenter les pratiques horticoles et maraîchères des XIXe et XXe siècles, aujourd’hui complètement disparues dans les régions urbanisées comme l’Île-de-France. L’archéologie a pu y examiner les aménagements permettant de cultiver pêches et figues aux portes de Paris, à Montreuil, au XIXe et début XXe siècle.
Les progrès industriels entraînent une production de masse. Petit à petit, une variété infinie d’objets prend place dans les nouveaux intérieurs ruraux ou urbains. À partir du XIXe siècle, l’abondance matérielle participe de plus en plus à la reconnaissance de l’être social et aboutit progressivement à la consommation de masse.
Ces objets récents, sans être très anciens, nous sont de moins en moins familiers tant, depuis les années 1970, nos sociétés ont connu des changements électroniques, numériques et digitaux. De nombreux éléments de la culture matérielle de nos grands-parents nous sont aujourd'hui complètement étrangers. Leur lecture ne peut être écartée sous prétexte que leur perte d'usage est récente. Ils sont révélateurs d'usages et de pratiques qui traduisent des mentalités et des économies qui ne sont plus tout à fait les nôtres.
À ce titre, la fouille de dépotoirs urbains contemporains, souvent datés de la fin du XIXe et de la première moitié du XXe siècle, livre de précieux renseignements. Les déchets non recyclables (vaisselle de cafés et de cabarets, récipients de pharmacies et apothicairerie, jouets, etc.) évacués, par exemple, dans les dépotoirs de Vénissieux (Rhône) ou de Miramas, en périphérie de Lyon ou de Marseille, témoignent de la diversité des consommations de masse naissantes pendant les Années folles.
Les murs à pêches, au début du XXe siècle, lors de leur exploitation par les arboriculteurs. La terre de Montreuil, très riche en calcaire, est propice à la culture des pêchers, qui, plantés en espaliers devant un mur blanc réflecteur de chaleur, ont produit des fruits d'une qualité exceptionnelle.
Montreuil (Seine-Saint-Denis). ©Domaine public
12 000 m3 d'objets du quotidien datés du début du XXe siècle découverts dans un dépotoir. Les objets exhumés illustrent la période 1860-1930 et témoignent de la vie domestique (alimentation, boisson, cuisine, jouets, hygiène, etc.), artistique (Art Déco, Japonisme), commerciale (brasseries lyonnaises, restaurants, pharmacies, etc.) ou économique.
Le Puisoz, Vénissieux (Rhône), 2016. ©Stéphane Brouillaud, Inrap
L'archéologie du très récent
Longtemps limitée soit à la Première Guerre mondiale, soit au patrimoine industriel, l’archéologie du monde récent connaît, depuis deux décennies, une nette diversification de ses champs de recherche.
Dans la continuité des thématiques explorées pour les périodes antérieures, l’archéologie de l’extrême contemporain documente également les moyens de production, les conditions de vie, les manières d’habiter et les pratiques de consommation de la seconde moitié du XXe siècle voire du XXIe siècle. Dans la mesure où les vestiges matériels apportent, quels que soient leur degré d’ancienneté ou leur contexte de conservation – enfoui ou non enfoui –, des éclairages inédits sur nos sociétés, l’exercice archéologique ne doit s’arrêter devant aucune limite chronologique.
Dans les années 1990, la Première Guerre mondiale a constitué le terreau fertile du développement d’une archéologie du passé récent. Désormais, cette discipline s’est étendue non seulement à la Seconde Guerre mondiale, mais bien au-delà. Des vestiges des camps d’extermination en Allemagne ou Pologne au Mur de Berlin ou bien à l’usine de Tchernobyl, elle participe à l’enquête historique nécessaire à la commémoration des événements douloureux de l’histoire récente.
En Grande-Bretagne, par exemple, des fouilles ont été menées sur les centres d’incarcération des prisonniers politiques du conflit nord-irlandais (fin des années 1960 à 1998), alors que ces événements étaient encore des sujets sensibles.
En 2004, au château de Baillet-en-France, des archéologues de l’Inrap ont découvert et identifié les débris d’un groupe statuaire issu du bas-relief du pavillon soviétique de l’Exposition universelle de Paris de 1937. Faisant face au pavillon du régime nazi, ce décor monumental en ciment armé exaltait la puissance des républiques qui composaient l’URSS. L’investigation des conditions d’exposition puis de déplacement de ces sculptures, d’abord offertes par l’URSS à la CFDT en plein Front populaire de 1937 avant d’être détruites par la France de Pétain en 1941, a permis de mettre en évidence les traitements politiques successifs de ces vestiges de propagande.
Par ailleurs, grâce aux études ostéologiques et aux analyses ADN, l’archéologie médico-légale peut aussi participer à l’identification des individus et à la production de preuves judiciaires. L’archéologie met au service de la justice et des tribunaux pénaux ses méthodes de recherche pour détecter les charniers des massacres de masse, comme ceux de la dictature franquiste en Espagne ou ceux de 1995 à Srebenica en Bosnie.
Parfois, des éléments éphémères destinés à être détruits peuvent être documentés par l’archéologie du récent avant leur disparition. Des préfabriqués Fillod, ayant servi de campements de base aux militaires et scientifiques sur les Îles Kerguelen dans les Terres australes pendant les années 1960-1970, ont ainsi fait l’objet de relevés graphiques et photographiques. L’étude des baraquements et dépotoirs voués à disparaître a permis de conserver la mémoire des conditions de vie propres à ces campements saisonniers. Cet exemple ultramarin original montre que les méthodes archéologiques ne se limitent pas aux vestiges enfouis.
En conclusion, à l’instar de toutes les périodes pour lesquelles des sources historiques existent, un dialogue fécond entre archives écrites, iconographiques, audiovisuelles et vestiges matériels promet un enrichissement continuel des connaissances, même sur les périodes les plus récentes.
Bas-relief du pavillon soviétique présenté à Paris en 1937 à l'occasion de l'exposition internationale des Arts et Techniques de la Vie moderne, glacière du château de Baillet-en-France. Les bas-reliefs du pavillon représentent les allégories des 11 républiques soviétiques.
Centre de vacances CNPO, Baillet-en-France (Val-d'Oise), 2009. ©Denis Gliksman, Inrap
Ressources complémentaires
Une sélection de ressources audiovisuelles et multimédias pour approfondir ses connaissances sur l'Époque contemporaine.