Paléolithique moyen
Structures sociales
Il est très difficile d’apprécier les sociologies des groupes humains du Paléolithique moyen. Cependant, les stratégies complexes qu’ils mettent en place pour exploiter des ressources laissent présager l'existence de liens sociaux structurés.
Au rythme des saisons, les clans néandertaliens parcourent un territoire pouvant s’étendre jusqu’à 5 000 km². Certains déplacements visant à acquérir des ressources (végétales, minérales, carnées) sont parfois accomplis par une seule partie du groupe tandis que d’autres haltes, plus résidentielles, rassemblent l’ensemble de la communauté de façon plus pérenne. De plus, la chasse aux grands herbivores n’a pu être efficace que parce que les groupes ont élaboré une stratégie collective au préalable.
Par ailleurs, des analyses génétiques menées sur le site d’El Sidrón (Espagne) montrent que, vers 50 000 avant notre ère, seules les femmes changent de groupe tandis que les hommes restent dans leur clan d’origine. Cela tend à montrer que les Néandertaliens pratiquaient une gestion patrilocale.
Enfin, il semble que les Néandertaliens prenaient soin de leurs congénères malades ou blessés. Ainsi, la dépouille osseuse du Néandertalien dénommé Shanidar I montre de multiples traumatismes qui, bien qu’anciens et cicatrisés, l’ont incontestablement empêché de subvenir seul à ses besoins. La prise en charge de cet homme, ayant vécu jusqu’à 40 ou 50 ans, par son clan prouve les sentiments de compassion et de solidarité qui animaient les Néandertaliens.
Homo Sapiens Neandertalensis, 300 000 à 30 000 avant notre ère. Son existence est marquée par l'apparition des pratiques funéraires, l'utilisation du feu et d'outils en os et le débitage d'éclats et sporadiquement de lames.
©Benoît Clarys
Crâne de Shanidar I, 44 000 ans avant notre ère. De nombreuses blessures ont été relevées sur les restes de ce Néandertalien, toutes datant d'avant sa mort et ayant eu le temps de guérir. C'est pourquoi l'on suppose que les Néandertaliens prenaient soin des leurs, qu'ils soient malades ou âgés.
Shanidar I, Erbil, Irak (Proche-Orient), 1957. ©James Gordon, CC BY 2.0
Spiritualité
Qu’il s’agisse d’anthropophagie ou d’inhumation, le traitement des morts indique sans aucun doute l’existence d’une spiritualité chez les Néandertaliens.
Ces pratiques, visant à établir ou maintenir un lien particulier avec le défunt, dénotent une préoccupation de Néandertal quant au devenir de l’autre (et donc de lui-même). Ces comportements socialisés vis-à-vis de la mort, probablement suscités par des croyances, sont aujourd’hui considérés comme le signe du franchissement d’une étape importante dans l’évolution humaine.
Homme de La-Chapelle-aux-Saints, 60 000 ans avant notre ère. La découverte de cet homme a été considérée comme la preuve que Néandertal prenait soin des siens aussi bien dans leur vie que dans leur trépas. L’enfouissement des dépouilles attesterait donc d’une spiritualité, d’un questionnement de Néandertal sur le devenir après la mort.
La-Chapelle-aux-Saints (Corrèze), 1908. ©DRAC Nouvelle-Aquitaine
Subsistance, économie
L’exploitation directe des ressources du milieu naturel permet aux Néandertaliens non seulement de se nourrir, mais aussi de confectionner des outils domestiques les y aidant.
Si leur alimentation est majoritairement carnée, les Néandertaliens consomment des végétaux en complément. La récolte et la consommation de coquillages sont attestées dès 150 000 avant notre ère sur des sites en bord de mer. De plus, l’analyse des tartres dentaires de certains Néandertaliens montre des traces de champignons Penicillium ou de bourgeons de bouleau se dégradant en acide salicylique (base de l’aspirine) lors de la digestion. Ces végétaux ont pu être ingérés dans le but de se soigner.
Les outils en pierre taillée servent à chasser ou à récolter des denrées puis à les traiter et à les consommer. Os et bois sont employés pour entretenir le feu et pour fabriquer des outils domestiques (percuteurs et retouchoirs). Le bois intervient également dans la confection des armes de chasse et des outils pour la cueillette et la récolte de tubercules (bâtons à fouir).
Pour fixer l’emmanchement de leurs outils, les Néandertaliens utilisent du bitume – sur le site d’Umm el Tlel (Syrie) par exemple –, ainsi que de la résine de pin et du brai de bouleau. Ils tressent également des végétaux, comme l’ont prouvé les fibres de cellulose d’un conifère torsadées sur elles-mêmes sur le site de l’Abri du Maras (Ardèche), ne laissant aucun doute sur l’intervention humaine nécessaire à l’obtention de cette cordelette solidement tissée.
Pratiquée collectivement, la chasse s’effectue soit au gré des déplacements, soit, plus stratégiquement, en fonction des lieux de passage saisonniers des troupeaux. Les proies sont essentiellement des herbivores grégaires, comme les rennes ou les bisons. L’analyse des restes osseux des jeunes animaux permet aux archéologues de déduire la saisonnalité de l’abattage en considérant l’intervalle séparant le printemps, période des naissances, de l’âge estimé en nombre de mois de la jeune proie, comme cela a été réalisé sur le site de Beauvais (Oise).
Os fracturé et percuteur, Paléolithique moyen. Ici, l'os présente les stigmates d'une fracture intentionnelle créée par le percuteur afin de récupérer la moelle, très recherchée pour ses qualités nutritives.
Eclipse, Caours (Somme), 2006. ©Gaël Polin, Inrap
Fragments d'épieu en if, environ 125 000 ans avant notre ère. Cet épieu a été retrouvé fiché dans le thorax d'un éléphant. Le bois se conservant très mal, il s'agit d'une découverte rarissime même si l'arme est un objet courant de l'époque paléolithique.
Niedersächsisches Landesmuseum Hannover, Lehringen, Allemagne, 1948. ©Nifoto, CC BY-SA 3.0
Molaire de rhinocéros des prairies mise au jour sur un site de boucherie du Paléolithique moyen. Cette espèce, mesurant 3 m de long pour un poids évalué à 1,5 tonne, est apparue vers 500 000 ans avant notre ère et s'est éteinte au début de l'Holocène, il y a 10 000 ans.
Eclipse, Caours (Somme), 2007. ©Pierre de Portzamparc, Inrap
Occupations
Les Néandertaliens structurent leurs espaces de vie en fonction de leurs différentes activités.
S’installant aussi bien en plein air qu’à l’intérieur de grottes, les Néandertaliens privilégient, le plus souvent, la proximité avec un point d’eau.
La densité des vestiges accumulés sur les sites est un indicateur pour connaître la nature des activités qui s’y sont déroulées. Certains sites sont dédiés à l’abattage de grands herbivores, comme celui de Mauran (Haute-Garonne) qui concentre un très grand nombre de traces de chasse animale. D’autres sites traduisent des activités de boucherie associées à des activités plus domestiques, comme la consommation partielle de denrées carnées et végétales avant d’emporter les restes sur un autre espace. Ainsi, les accumulations osseuses exceptionnellement bien conservées du site de Caours (Somme) ont permis d’identifier les zones où l’on dépeçait et découpait les carcasses animales. Le troisième type de sites, plus résidentiels, est réservé à la consommation des denrées chassées ainsi qu’à la fabrication de l’outillage pour les prochaines chasses et pour la vie quotidienne.
À l’intérieur des grottes, l’organisation des espaces de vie est difficile à cerner du fait de la superposition des activités domestiques et de l’encombrement par les déchets sur des surfaces restreintes. En revanche, les campements de plein air livrent des traces permettant d’identifier une répartition plus nette des activités : zone de taille, zone d’utilisation de l’outillage, etc. Bien que leur découverte reste rare, des foyers aident parfois les archéologues à distinguer ces espaces. Sur le site de La Folie, près de Poitiers (Vienne), la nette délimitation des zones d’activités a permis d’interpréter plus finement la fonction de chaque espace. Les vestiges exceptionnels d'une palissade circulaire de type coupe-vent et les restes végétaux de ce qui a pu être une litière indiquent une zone de résidence aménagée près du foyer. Un atelier de façonnage d’outils et une fosse servant à faire bouillir de l’eau complètent le site.
Qu’ils soient en plein air ou abrités, certains sites présentent de longues séquences d’occupations. Sur le site de Bettencourt-Saint-Ouen (Somme), l’exacte similitude des vestiges d’outils (pointes, lames, éclats) retrouvés dans cinq niveaux d’occupation datés de -110 000 à -70 000 a de quoi surprendre. L’homogénéité de ces vestiges prouve qu’une même tradition technique a perduré malgré les fortes fluctuations climatiques qui caractérisent cet intervalle chronologique de 40 000 ans, et ce grâce à la forte valeur accordée par les Néandertaliens à leur capital culturel et à sa transmission.
L'occupation du Paléolithique moyen se trouve sur un filon de dolérite (roche magmatique) érodé au pied de la falaise. La grotte a ensuite été réutilisée par les générations du Paléolithique supérieur.
Goaréva, Île de Bréhat (Côtes-d'Armor), 2011. ©Hervé Paitier, Inrap
Poste de taille du silex du site de Caours, Paléolithique moyen. Les accumulations osseuses trouvées sur le site permettent d'imaginer des zones de boucherie à proximité immédiate desquelles se trouvent de petits postes de taille du silex où ont été produits les outils lithiques destinés à la découpe du gibier.
Eclipse, Caours (Somme), 2005-2007. ©Jean-Luc Locht, Inrap
Reconstitution de l’habitat d'un groupe néandertalien à partir des fouilles effectuées dans l'abri moustérien de "La Folie". Il a révélé la présence de deux grands amas de débitage et d'une surface d'habitation matérialisée par une organisation concentrique de blocs de calcaire.
La Folie, Poitiers (Vienne), 2000. ©Pascale Galibert, Inrap
Culture matérielle
Sous le nom d’« industrie lithique », les produits et les déchets de la taille de la pierre constituent aujourd’hui les témoins les plus nombreux du Paléolithique moyen.
Les différentes méthodes de débitage utilisées façonnent des outils aux formes et aux usages pourtant identiques. Toutefois, la typologie des objets produits (biface, racloir, éclat, denticulé…) et leur proportion varient d’une région du monde à l’autre. En fonction de ces paramètres, les industries lithiques sont dites « moustériennes » en Europe occidentale et en Afrique du Nord, « micoquiennes » en Europe centrale et « levalloiso-moustériennes » au Proche-Orient.
Chez les Néandertaliens de culture moustérienne, la méthode la plus utilisée est le débitage Levallois. Il apparaît vers -320 000, simultanément en plusieurs points d’Europe occidentale, et perdure jusque vers -40 000. Techniquement complexe à réaliser, il permet d’obtenir des produits aux formes précises (quadrangulaire, ovalaire, triangulaire…) correspondant à un objectif préalablement déterminé. Ce système de production est celui qui offre la plus large gamme de supports (éclats, pointes et lames) dont les tranchants peuvent être utilisés bruts ou retouchés (racloirs simples, doubles ou convergents).
Parallèlement, le biface, production majoritaire durant le Paléolithique inférieur, perdure jusque 40 000 ans avant notre ère mais en moindre proportion. De forme ovale, triangulaire ou cordiforme, il est polyvalent. Souvent utilisé pour découper, racler ou percuter, il sert parfois aussi de briquet à percussion pour faire du feu, l’étincelle produite enflammant de l’amadou. Le biface est utilisé, ravivé, recyclé avant d’être abandonné et remplacé.
Bien que l’os soit fréquemment utilisé en percuteur pour la fabrication et la retouche des outils, il n’existe pas d’industrie osseuse, à l’exception de quelques lissoirs et retouchoirs.
Pour des raisons de conservation, seuls quelques témoins d’un équipement en bois nous sont parvenus : lances, manches et bâtons de jet à Schöningen (Allemagne) vers -300 000, lance à Lehringen (Allemagne) vers -125 000 et bâtons à fouir à Aranbaltza (Espagne) et Poggetti Vecchi (Italie).
Biface triangulaire, entre 50 000 et 45 000 ans av. notre ère. La parfaite symétrie de ces bifaces révèle la grande maîtrise et le haut savoir technique de ces Hommes de Néandertal dans la production de bifaces, véritables « couteaux suisses » des périodes anciennes de la Préhistoire.
Centre commercial, Saint-Amand-les-Eaux (Nord), 2007. ©Dominique Bossut, Inrap
Planche de bifaces, Paléolithique moyen. Les éclats, lames et pointes pouvaient être retouchés pour raviver ou renforcer le tranchant, produisant des racloirs, grattoirs, perçoirs ou autres pointes de projectiles.
Bettencourt-Saint-Ouen (Somme), 1995. ©Stéphane Lancelot, Inrap
Art et biens de prestige
Les intentions artistiques des Néandertaliens sont souvent débattues car elles demeurent délicates à prouver.
Dans de nombreux sites, les Néandertaliens ont collecté des fossiles, des pierres et des minéraux simplement beaux ou aux formes curieuses. Cet intérêt pour des objets non utilitaires peut traduire les prémices d’un sentiment esthétique.
Dans plusieurs grottes espagnoles, des tracés schématiques ocrés sur les parois ou encore des gravures géométriques profondément incisées au sol suscitent le débat chez les archéologues. Ces traces pourraient suggérer l’amorce d’une expression artistique ou esthétique, tout au moins schématique.
Esthétisme et symbolisme seraient aussi attestés par la réalisation de parures dès 50 000 avant notre ère, réalisées à base de coquillages perforés recouverts d’ocre ou encore fabriquées avec des serres de grands rapaces et des plumes de corbeau. L’art du paraître semble donc faire partie des préoccupations de certains groupes néandertaliens.
Grotte de Bruniquel, plus de 170 000 ans av. notre ère. À 300 mètres de l'entrée de la grotte, Néandertal a aménagé une grande structure avec plus de 2 tonnes de stalagmites qu'il a cassées et disposées en plusieurs cercles. Cette structure a donc été réalisée pour une raison que nous ne connaissons pas encore.
Bruniquel (Aveyron), 2014. ©Luc-Henri Fage/SSAC, CC BY-SA 4.0
Gravure abstraite formant un croisillon. Elle est attribuée aux Néandertaliens qui habitaient le site 39 000 ans av. notre ère. Selon les scientifiques, cette découverte serait la preuve que l’art n’est pas l’apanage de l’Humain moderne.
Grotte de Gorham, Gibraltar, 2014. ©AquilaGib, CC BY-SA 4.0
Traitement des morts et spiritualité
Qu’il s’agisse d’anthropophagie ou d’inhumation, le traitement des morts indique sans aucun doute l’existence d’une spiritualité chez les Néandertaliens.
Les Néandertaliens commencent à pratiquer l’inhumation vers 120 000 avant notre ère au Proche-Orient tandis qu'en Europe, les premières sépultures attestées datent de 60 000 avant notre ère.
Généralement déposé dans une cuvette peu profonde creusée dans le sol d’une grotte, le corps du défunt repose sur le dos ou sur le côté (les membres supérieurs le long du corps ou ramenés sur la poitrine ou le ventre) en position fœtale. Dans de rares cas, on observe le scellement de la fosse, à l’aide d’une dalle par exemple, comme sur le site de La Ferrassie à Savignac-de-Miremont (Dordogne).
Les inhumés n'appartiennent à aucune catégorie particulière d’âge ou de sexe : femmes, hommes et enfants sont enterrés. Certaines dépouilles présentent des traumatismes parfois incapacitants auxquels, dans la plupart des cas, les défunts ont d’abord survécu. Les sépultures néandertaliennes sont individuelles. Certains sites rassemblent des sépultures juxtaposées ; jusqu’à neuf sur le site de Shanidar en Irak, ou huit à La Ferrassie (Dordogne).
Des outils en silex et des cornes de gibier accompagnent parfois les corps. Ces dépôts intentionnels pourraient constituer des offrandes ou, du moins, revêtir un statut symbolique.
Il arrive que des restes humains portent des traces de décharnement et de consommation post mortem et qu’ils soient retrouvés aux côtés de restes osseux animaux. Cette anthropophagie aurait été pratiquée régulièrement par certaines populations néandertaliennes sans que l’on puisse en déterminer le caractère rituel ou alimentaire. Sur le site des Pradelles à Marillac-le-Franc (Charente), des crânes et des os longs de rennes jouxtaient leurs équivalents humains. La richesse en viande et en moelle de ce type d’os ainsi que leur mode de découpe, en tous points identique à celui employé pour les restes animaux, font pencher les archéologues vers une motivation plus alimentaire que rituelle sur ce site.
En revanche, toutes les parties du corps d’une dépouille ont été retrouvées sur le site de Kébara (Israël) à l’exception de son crâne. Après avoir vérifié qu’aucun phénomène géologique ou naturel n’était à l’origine de cette absence, seule l’hypothèse d’un prélèvement par Néandertal reste possible. Ce traitement secondaire du corps ciblant uniquement le crâne pourrait donc révéler une préoccupation rituelle.
Ces pratiques, visant à établir ou maintenir un lien particulier avec le défunt, dénotent l'attention que Néandertal porte au devenir de l’autre (et donc de lui-même). Ces comportements socialisés vis-à-vis de la mort, probablement suscités par des croyances, sont aujourd’hui considérés comme le signe du franchissement d’une étape importante dans l’évolution humaine.
Illustration de l'archéologue Gilles Tosello représentant l’inhumation dans une fosse creusée d’un Néandertalien sur le site de La Ferrassie (Dordogne), 1988.
©Gilles Tosselo
Ailleurs dans le monde
Alors que Néandertal est le seul représentant du genre Homo en Europe, diverses espèces humaines occupent les autres territoires.
Les premières traces de l’Homo sapiens (dit également Humain anatomiquement moderne) datent de 300 000 ans avant notre ère et ont été identifiées en Afrique du Nord, à Djebel Irhoud (Maroc). Les Homo sapiens ont ensuite laissé derrière eux, en Afrique du Sud et de l’Est, une industrie lithique innovante dont ils sont les concepteurs. Appelée Middle Stone Age, elle leur a permis de fabriquer les outils les plus élaborés de leur époque.
À partir de -180 000, les Homo sapiens se diffusent en plusieurs vagues à travers le monde. Dès -140 000, ils côtoient les Néandertaliens au Proche-Orient avec qui ils partagent, pendant plusieurs dizaines de milliers d’années, les mêmes traditions techniques (en particulier le débitage Levallois) et les mêmes rites funéraires (inhumations). En Europe, ces deux espèces ne cohabitent qu’à partir de 45 000 avant notre ère.
L’Homme de Dénisova, qui a un ancêtre commun avec Néandertal, occupe l’Asie orientale (de la Sibérie à l’Asie du Sud-Est) entre -400 000 et -30 000. Vers -90 000, il s’hybride avec Néandertal et, plus tardivement, avec Homo sapiens.
Aux alentours de -30 000, les derniers Néandertaliens s’éteignent dans le sud-ouest de la péninsule Ibérique, tout comme les Dénisoviens en Asie vers -30 000. Pour la première fois dans l’histoire de l’Humanité, une seule espèce du genre Homo vit sur la planète : l’Homo sapiens. Cependant, celle-ci reste porteuse de gènes issus d’hybridations avec les deux espèces disparues.
Le site de Djebel Irhoud au Maroc a livré les restes des plus anciens homo sapiens connus à ce jour.
Leurs ossements associés à des outils en pierre du Middle Stone Age sont vieux de 300 000 ans.
© Shannon Mc Pherron, MPI EVA Leipzig CC-BY-SA 2.0
Ressources complémentaires
Une sélection de ressources audiovisuelles et multimédias pour approfondir ses connaissances sur le Paléolithique moyen